7d156b05_smush_aidant-familal-tablette-accueil-grandev2Les personnes âgées n’ont pas accès aux services numériques qui les concernent, notamment sur la gestion de l’aide à domicile, une discrimination.

En matière d’aide à domicile, c’est le nombre d’heures d’aide attribuées au sénior en question qui détermine les dépenses faites par le senior et/ou le contribuable, et si le senior est éligible à des aides publiques.

Actuellement, un million de personnes âgées font appel à ces aides à domicile, qui sont des prestations calculées et tarifées à l’heure. Ce qui représente quelque 600 millions d’heures par an. Un marché non négligeable.

Mais, en l’état actuel des choses, les séniors n’ont aucun moyen de contrôle direct sur ces heures d’aide qui leur sont facturées ou financées.

Une gestion informatisée qui se fait sans le senior

La plupart des prestataires d’aide à domicile utilise la Télegestion, c’est-à-dire, une gestion totalement numérique, notamment pour la collecte des heures d’intervention pour des usages comptables.

Cette gestion numérique se fait sans le senior, qui n’y a pas accès. Un système qui envisage la personne âgée comme incompétente aux usages numériques et surtout comme une personne qui n’a pas besoin d’être informée et dont l’avis n’a pas besoin d’être exprimé.

Le senior n’ayant aucun moyen de contrôle sur les informations contenues dans ce système informatique, on peut même se demander si des heures supplémentaires non effectuées ne sont pas facturées au senior.

Un présupposé, les séniors n’aiment pas les nouvelles technologies

La réticence des séniors face à l’usage des nouvelles technologies est bien souvent évoquée comme justification et constitue une idée reçue qui arrange

Alors que bien des études ont prouvé que les séniors aussi étaient des utilisateurs de smartphones et d’application du moment que l’utilisation est simple.

Pourtant, le secteur de l’intervention à domicile a été financé à hauteur de 120 millions d’euros pour sa modernisation numérique. Des fonds qui n’ont bénéficié au développement de la relation entre les administratifs et les intermédiaires du secteur, tandis que la relation intervenant à domicile-sénior n’a pas été touchée par cette modernisation.

Les séniors sont donc exclus des systèmes de télégestion à cause de leur âge, ce qui est une discrimination.

Equiper les séniors en numériques

Grâce à un équipement numérique, le senior pourrait être informé en temps réel sur les prestations quotidiennes à son domicile : éventuel retard ou avance, nom des intervenants, nombre d’heures réalisées…

Mais, malheureusement, aucune collectivité locale ni aucun prestataire n’a pensé le sénior comme un utilisateur de ces services numériques.

Il est maintenu dans une position où il ne peut que faire confiance à l’administratif pour s’informer.