refus-alimentationL’association l’UFC-Que Choisir vient de publier une récente étude mettant en cause les EHPAD concernant la prise des repas de ses pensionnaires. En effet, elle demande aux pouvoirs publics de légiférer sur la qualité des aliments et les rythmes des repas dans ces établissements.

Des chiffres de dénutrition alarmants

Il est connu que les personnes âgées souffrent de problèmes de dénutrition. En France, on estime les chiffres entre 450 000 et 700 000. En EHPAD, cette pathologie toucherait près de 38% des résidents soit plus d’un tiers d’entre eux.

Rappelons que la dénutrition entraîne de nombreuses autres maladies telles que les fractures, les infections, une autonomie déficiente ….

Comment en est-on arrivé là ?

Selon l’étude, trois causes ont été clairement déterminées

L’emploi du temps du personnel : les prises de repas seraient fixées en fonction des horaires du personnel. Par exemple, entre le déjeuner et le goûter, il arrive souvent que ce dernier soit servi à partir de 14h30. Un tiers des EHPAD font dîner leurs résidents en moyenne vers 18h25. Or, ces horaires ne sont pas adaptés à l’organisme. En effet, un jeûne de 12 heures (durée maximale) est largement dépassé dans 8 EHPAD sur 10.

Des repas low cost : les personnes âgées doivent recevoir une alimentation qui doit répondre à leurs besoins spécifiques. Par exemple, il a été constaté qu’1 EHPAD sur 2 ne respecte pas les critères sur la viande rouge. Pire, la plupart des établissements fournissent des surgelés.

Un manque de suivi : le suivi est le meilleur moyen de prévenir les risques de dénutrition. Or, il a été constaté que 18% des EHPAD effectuaient la pesée moins d’une fois par mois ainsi que le suivi mensuel par un diététicien